Les 10 leaders de l’infrastructure, de l’immobilier et de l’industrie au Maroc

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Le développement du Maroc repose en grande partie sur des entreprises phares qui bâtissent les infrastructures, dynamisent l’industrie et structurent le marché immobilier. Dans cet article, nous présentons les dix plus grandes entreprises de ces secteurs – Groupe OCP, Tanger Med, Nareva, TGCC, Delta Holding, JESA, GTR, Lydec, Maroc Telecom et Ciments du Maroc – en soulignant pour chacune leur chiffre d’affaires 2024 (ou le plus récent disponible) et leur contribution au progrès économique, social et environnemental du pays.

Synthèse des entreprises

Voici un tableau récapitulatif des principales données pour chaque entreprise:

EntrepriseChiffre d'affaires (MMDH) 2024SecteurImpact principal
Groupe OCP96.98Industrie/PhosphateExportation, agriculture, durabilité
Tanger Med11.23Infrastructure/LogistiqueLogistique, commerce extérieur
Nareva13.00Énergies RenouvelablesTransition énergétique, irrigation
TGCC8.00Construction/BTPGrands chantiers nationaux
Delta Holding3.14Industrie/MatériauxMatériaux pour les infrastructures
JESA11.00Ingénierie/ConseilConception de projets structurants
GTR2.15Travaux PublicsRoutes et LGV
Lydec4.50Services PublicsEau, électricité, assainissement
Maroc Telecom19.14TélécommunicationsConnectivité nationale
Ciments du Maroc4.364Matériaux de ConstructionConstruction verte

1. Groupe OCP: moteur minier et agricole du Maroc

Le Groupe OCP (Office Chérifien des Phosphates) est le géant mondial des phosphates et engrais, et l’une des toutes premières entreprises africaines. En 2024, OCP a réalisé un chiffre d’affaires de 96,98 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 6 % par rapport à 2023. Ce niveau record – équivalent à environ 9 milliards d’euros – illustre la portée stratégique d’OCP pour l’économie marocaine. Leader mondial exportant près de 70 % des phosphates bruts et dérivés de la planète, OCP est un pilier des exportations nationales et contribue significativement au PIB du pays.

Sur le plan économique, la contribution d’OCP est multiforme. Le groupe emploie directement près de 21 000 personnes au Maroc et fait vivre tout un écosystème industriel (maintenance, transport, sous-traitance minière) autour de ses sites de Khouribga, Youssoufia, Benguérir et Laâyoune. Ses investissements massifs – plus de 13,8 MMDH de dépenses d’investissement au seul 4ᵉ trimestre 2024 – renforcent les capacités de production locales (usines d’engrais, plateforme chimique de Jorf Lasfar, etc.) et stimulent l’activité des BTP. OCP a par ailleurs créé l’Université Mohammed VI Polytechnique à Benguérir pour former les talents de demain, démontrant son engagement à développer le capital humain marocain.

Sur le plan social, OCP joue un rôle de catalyseur de développement territorial. Via la Fondation OCP, le groupe finance des programmes dans la santé, l’éducation et le soutien à l’agriculture familiale. Par exemple, l’initiative « Al Moutmir » forme des milliers de petits agriculteurs à des pratiques agricoles efficientes en engrais, améliorant ainsi les rendements tout en développant les communautés rurales. OCP investit aussi dans des infrastructures locales: logements pour employés, écoles, cliniques et aménagements urbains dans les villes minières. Ces actions contribuent à améliorer la qualité de vie dans des régions autrefois enclavées.

En matière environnementale, OCP a amorcé une transition majeure vers la durabilité. Le groupe optimise la gestion de l’eau – ressource cruciale pour le lavage du phosphate – en recyclant les eaux usées et surtout via la désalinisation. Sa filiale OCP Green Water a mis en service fin 2024 une infrastructure fournissant 60 millions de m³ d’eau dessalée par an à Casablanca. Désormais, plus d’un quart des besoins en eau potable de la métropole sont couverts par l’eau de mer dessalée, soulageant les ressources hydriques conventionnelles. De plus, OCP s’est engagé à alimenter ses opérations par des énergies renouvelables à 100 % d’ici 2030. D’immenses parcs solaires et éoliens sont en déploiement autour des sites industriels pour verdir la production d’engrais. Enfin, le groupe réduit son empreinte carbone grâce à des innovations telles que le pipeline de slurry reliant les mines de Khouribga au port de Jorf Lasfar, qui a éliminé des milliers de trajets camions et réduit de 90 % la consommation d’énergie pour le transport du phosphate. En somme, OCP – entreprise centenaire – se réinvente en champion d’une industrie propre et inclusive, fer de lance du développement durable au Maroc.

2. Tanger Med: hub portuaire propulseur du commerce

Le complexe Tanger Med, situé à l’entrée du détroit de Gibraltar, est aujourd’hui le premier port d’Afrique et de la Méditerranée, et le 17ᵉ port à conteneurs au monde. Géré par le Groupe Tanger Med, cet ensemble portuaire et logistique a affiché en 2024 un chiffre d’affaires consolidé de 11,23 MMDH, en progression de 12,3 % sur un an. Cette performance reflète la montée en puissance continue du port: 10,24 millions de conteneurs EVP (équivalent 20 pieds) y ont transité en 2024, un niveau record en hausse de +18,8 % par rapport à 2023. Tanger Med confirme ainsi son rôle de porte d’entrée et de sortie incontournable pour les flux d’import-export du Maroc, qu’il s’agisse des exportations industrielles (automobile, textile, agroalimentaire…) ou des importations de biens d’équipement et de consommation.

La contribution économique de Tanger Med est considérable. D’une part, le port a transformé la région de Tanger-Tétouan en un pôle d’attraction d’investissements industriels. Autour du port, le Groupe Tanger Med a aménagé plus de 2 500 hectares de zones d’activités (zones franches logistiques, industrielles et commerciales) qui accueillent 1 200 entreprises opérant dans l’automobile, l’aéronautique, la logistique, etc. Ces entreprises génèrent un volume d’affaires cumulé de 12 milliards d’euros par an et ont créé environ 100 000 emplois directs. Ainsi, Tanger Med a été le catalyseur de l’essor de l’industrie automobile marocaine – avec l’implantation de grands constructeurs et équipementiers près du port – au point que le Maroc est devenu le premier producteur automobile en Afrique. D’autre part, Tanger Med améliore la compétitivité logistique du Maroc: la massification des flux et l’efficacité de ses terminaux (traitant aussi 63,3 millions de tonnes de marchandises en 2024 via sa filiale Marsa Maroc) réduisent les coûts de transport pour les opérateurs économiques nationaux. Cela se traduit par une attractivité accrue du « Made in Morocco » à l’international.

Sur le plan social, le développement de Tanger Med a métamorphosé le nord du Maroc. La région, autrefois à la marge, bénéficie désormais d’infrastructures modernes et d’opportunités d’emploi pour la jeunesse locale. Des programmes de formation ont été mis en place pour doter les habitants des compétences nécessaires (gestion portuaire, maintenance industrielle, logistique internationale). L’élévation du niveau de vie est tangible: émergence d’une classe moyenne autour de Tanger, essor des services et recul du chômage. Par ailleurs, le port a modernisé des liaisons de transport pour les personnes: de nouvelles routes, l’autoroute et la ligne TGV jusqu’à Tanger facilitent la mobilité des citoyens. Tanger Med s’implique aussi dans la vie communautaire en soutenant des initiatives éducatives et culturelles dans les villages avoisinants.

En matière environnementale, Tanger Med s’efforce d’être un port durable. Le groupe a intégré des normes environnementales strictes dans l’exploitation portuaire: suivi de la qualité des eaux du détroit, plan de prévention des pollutions marines et gestion des déchets des navires. Des espaces naturels autour du complexe portuaire ont été préservés ou reboisés pour compenser l’empreinte du projet. Tanger Med travaille également à la transition énergétique de ses installations – par exemple en étudiant l’électrification des quais (pour que les navires à l’arrêt se branchent au réseau au lieu de faire tourner leurs moteurs) et l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments logistiques. Ces actions contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances locales, alignant le port sur les objectifs d’écoresponsabilité. Ainsi, Tanger Med illustre qu’une infrastructure de rang mondial peut rimer avec croissance verte, au service du Maroc de demain.

3. Nareva: fer de lance des énergies renouvelables et de la gestion de l’eau

Nareva est un acteur clé du paysage énergétique marocain, spécialisé dans le développement de projets d’énergies renouvelables et de solutions hydriques innovantes. Bien que son chiffre d’affaires soit moins transparent (Nareva n’étant pas cotée en bourse), son influence se mesure à l’aune de ses réalisations. Filiale du groupe Al Mada, Nareva a fortement contribué à la montée en puissance des capacités vertes du Maroc en pilotant plusieurs parcs éoliens et solaires d’envergure. L’entreprise s’affirme aujourd’hui comme un pilier de la transition énergétique nationale, aux côtés d’opérateurs historiques comme Taqa Morocco. En 2025, Nareva a d’ailleurs conclu avec l’État un mégadeal stratégique de plus de 13 MMDH d’investissements pour moderniser les infrastructures électriques et intégrer de nouvelles capacités renouvelables, dans le cadre de la stratégie énergétique 2030 du Maroc. Cet engagement financier massif illustre le rôle de Nareva dans le futur mix électrique du pays.

Sur le plan économique, Nareva investit et opère des actifs structurants qui renforcent l’indépendance énergétique du Maroc. L’entreprise a développé un portefeuille éolien de premier plan – Nareva est ainsi le premier opérateur privé éolien en Afrique – avec des fermes comme Tarfaya (301 MW, l’un des plus grands parcs éoliens d’Afrique) ou Akhfennir et Aftissat au Sahara. Ces installations fournissent au réseau national une électricité propre et compétitive, réduisant les importations de combustibles fossiles. Nareva s’est aussi illustrée dans le partenariat public-privé de la centrale thermique de Safi (1 386 MW) mise en service en 2018, qui a renforcé la capacité de production du Maroc. Les projets pilotés par Nareva, souvent en consortium avec des leaders mondiaux, représentent plusieurs milliards de dirhams injectés dans l’économie marocaine (construction d’infrastructures, contrats pour les PME locales, etc.). En s’imposant comme un investisseur de long terme, Nareva contribue à stabiliser le système électrique national et à garantir des prix d’énergie attractifs pour l’industrie marocaine.

L’impact social de Nareva se manifeste à différents niveaux. D’abord, chaque nouveau parc éolien ou solaire est une opportunité pour l’emploi local: lors de la construction, des centaines d’ouvriers et techniciens sont mobilisés, et à l’exploitation, ce sont des ingénieurs, opérateurs et agents de maintenance marocains qui gèrent les installations. Nareva veille à former ces ressources humaines aux technologies de pointe, créant ainsi des compétences nationales dans les énergies renouvelables. Ensuite, l’entreprise développe des projets utiles aux populations. Dans le secteur de l’eau, Nareva a, par exemple, mené le projet d’irrigation de Sebt El Guerdane en partenariat public-privé – un système qui fournit 180 000 m³ d’eau par jour aux agriculteurs de la plaine du Souss, sécurisant ainsi l’irrigation de 10 000 hectares de cultures d’agrumes. Cette initiative a sauvé de nombreux emplois agricoles menacés par la surexploitation des nappes phréatiques. De même, Nareva développe actuellement la station de dessalement de Dakhla pour alimenter en eau potable et irriguer la région de manière durable. En outre, la société s’implique dans des actions sociales autour de ses sites (réhabilitation d’écoles, accès aux soins, électrification de douars reculés), afin que les communautés locales bénéficient directement de ses investissements.

Du point de vue environnemental, Nareva est au cœur des efforts du Maroc pour lutter contre le changement climatique. Chaque kilowatt-heure produit par ses parcs éoliens de Tarfaya, Laâyoune ou Tanger permet d’éviter les émissions de CO₂ qui auraient résulté de la production d’électricité à base de fioul ou charbon. On estime par exemple que le parc de Tarfaya à lui seul réduit de plus de 900 000 tonnes par an les émissions de CO₂, en fournissant de l’électricité propre à plus de 1,5 million de personnes. Nareva s’attache également à minimiser l’empreinte écologique de ses installations: études d’impact environnemental approfondies, mesures de protection de la biodiversité (par exemple, suivi de l’avifaune autour des éoliennes, aménagement de corridors pour la faune) et valorisation des territoires arides grâce aux projets verts. En matière d’eau, ses projets de dessalement intègrent des technologies pour économiser l’énergie et revaloriser les saumures extraites. L’irrigation de Guerdane, en apportant de l’eau issue de retenues de barrage aux agriculteurs, a permis de reconstituer la nappe phréatique sur-exploitée et d’éviter l’intrusion marine dans les sols. L’approche de Nareva est donc holistique: fournir une énergie durable et de l’eau maîtrisée, en conciliant impératifs économiques et préservation des ressources naturelles, conformément à la vision de développement durable du Maroc.

4. TGCC: le bâtisseur des grands chantiers nationaux

TGCC (Travaux Généraux de Construction de Casablanca) est le champion marocain du BTP et de la construction immobilière de grande envergure. En 2024, le groupe TGCC a franchi un cap historique en atteignant 8 milliards de DH de chiffre d’affaires consolidé, en hausse de +12 % par rapport à 2023. Portée par l’essor des investissements publics et privés dans les infrastructures, l’éducation, la santé et le tourisme, l’activité de TGCC s’est intensifiée sur tout le territoire. Au seul quatrième trimestre 2024, TGCC a généré 2,24 MMDH de revenus, témoignant de la cadence soutenue des chantiers en cours. Signe de sa vitalité, le carnet de commandes du groupe a bondi à 10,3 MMDH fin 2024, soit +41 % en un an, garantissant des années de travaux à venir. TGCC, entreprise cotée à la Bourse de Casablanca depuis 2021, s’est ainsi imposée comme le maître d’œuvre des projets structurants du Maroc, du nord au sud.

La contribution économique de TGCC est visible dans la physionomie même du pays. Le groupe a participé à la construction ou à la rénovation d’une multitude d’équipements publics essentiels: hôpitaux modernes, établissements scolaires et universitaires, hôtels et centres touristiques, sans oublier les infrastructures sportives en préparation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2030. En intervenant dans ces secteurs prioritaires, TGCC accompagne la mise à niveau du Maroc en matière de services sociaux et de capacité d’accueil touristique. Chaque dirham investi par TGCC dans un chantier se répercute dans l’économie locale: appels à la sous-traitance pour des PME régionales (menuiserie, ferronnerie, transport…), achat de matériaux produits au Maroc (ciment, acier, céramique), etc. TGCC emploie directement plusieurs milliers de salariés (ingénieurs, conducteurs de travaux, ouvriers qualifiés) et fait travailler des dizaines de milliers d’autres via ses fournisseurs, soutenant ainsi massivement l’emploi. L’extension de ses activités à l’international (filiale ouverte en 2024 en Arabie saoudite) renforce également la visibilité du savoir-faire marocain à l’étranger, bien que nous nous concentrions ici sur son impact national.

Sur le plan social, TGCC contribue à l’amélioration concrète du quotidien des citoyens en livrant des ouvrages de qualité. Les hôpitaux construits ou réhabilités par TGCC augmentent l’accès aux soins de santé (par exemple, de nouveaux CHU ont vu le jour dans des villes moyennes). Les écoles et campus réalisés permettent d’accueillir des milliers d’élèves et d’étudiants supplémentaires dans de bonnes conditions, participant à la généralisation de l’éducation. En érigeant des logements, notamment sociaux ou intermédiaires, TGCC aide des familles à accéder à un habitat décent. Le groupe se distingue aussi par sa politique de sécurité au travail et de responsabilité sociale: il est souvent pionnier dans la certification des normes de qualité, santé et sécurité sur ses chantiers, garantissant des conditions de travail plus sûres pour ses ouvriers. TGCC mène des programmes de formation continue pour son personnel, développant les compétences locales en gestion de projet, conduite d’engins, techniques du bâtiment, etc. Cette montée en compétence profite durablement au secteur de la construction marocain dans son ensemble.

Côté environnemental, bien qu’évoluant dans un secteur émissif (la construction), TGCC s’efforce d’adopter des pratiques plus durables. Le groupe intègre de plus en plus les notions de construction écologique et d’efficacité énergétique dans ses projets, en ligne avec les nouvelles réglementations. Par exemple, sur certains chantiers, TGCC utilise des matériaux écologiques ou à faible empreinte carbone (isolation thermique renforcée, bois certifié, etc.), installe des systèmes de gestion économe de l’eau et de l’énergie dans les bâtiments construits (éclairage LED, panneaux solaires en toiture, dispositifs de recyclage des eaux grises). En phase de travaux, TGCC veille à réduire et trier les déchets de chantier, à limiter les nuisances sonores et la poussière pour les riverains, et à respecter la biodiversité du site (replantation d’arbres en fin de chantier, protection des sols contre l’érosion). Le groupe a d’ailleurs bénéficié de l’accompagnement de la Société Financière Internationale (SFI) pour améliorer son système de management environnemental et social lors de son introduction en Bourse, preuve de son engagement à se conformer aux meilleurs standards. Ces efforts font de TGCC un acteur du BTP conscient de son impact et désireux de construire non seulement vite, mais bien et proprement, au service d’un développement urbain durable.

5. Delta Holding: champion industriel diversifié au service des infrastructures

Delta Holding est un conglomérat industriel marocain aux activités diversifiées, présent notamment dans les matériaux de construction, les équipements pour travaux publics, la métallurgie, la chimie et l’environnement. En 2024, Delta Holding a enregistré un chiffre d’affaires consolidé d’environ 3,14 MMDH, un niveau stable par rapport à l’année précédente. Si ses revenus sont restés constants, le groupe a vu son résultat d’exploitation progresser de +26 % et son bénéfice net bondir de +56 % à 341 MDH, grâce à l’amélioration des marges et à des opérations stratégiques comme la cession d’une filiale. Cette solide performance financière témoigne de la résilience du modèle de développement de Delta Holding, fondé sur la diversification et l’innovation industrielle. Avec plus de 30 filiales, Delta Holding s’impose comme un fournisseur incontournable de produits et services pour les grands projets du Royaume.

La contribution économique de Delta Holding se mesure à l’aune des chantiers d’infrastructure et d’équipement du Maroc. Le groupe produit en effet une vaste gamme de matériaux et d’éléments essentiels: tubes et canalisations pour l’eau potable et l’assainissement, poteaux électriques en béton, équipements de signalisation routière (via sa filiale Isosign cédée en 2024), structures métalliques pour les ponts et bâtiments, solutions de galvanisation anticorrosion, etc. À chaque fois qu’une autoroute est construite, qu’un réseau d’irrigation est déployé ou qu’une zone industrielle sort de terre, il y a de fortes chances pour que les produits de Delta Holding soient mis à contribution. Par exemple, la société a fourni des pipes et vannes pour le Projet d’Alimentation en Eau Potable Nord-Sud de Casablanca visant à sécuriser l’approvisionnement de la métropole. Delta Holding a également investi dans des usines de production de chaux et de dérivés chimiques utilisés dans le traitement des eaux et l’industrie minière. En développant ces capacités localement, le groupe réduit la dépendance aux importations, crée de la valeur ajoutée nationale et exporte même vers la région MENA et l’Afrique de l’Ouest. L’entreprise soutient un large tissu de PME sous-traitantes (transport, maintenance industrielle, génie civil pour l’installation des équipements vendus), stimulant l’activité dans plusieurs régions. Son carnet de commandes de 2,8 MMDH à fin 2024 (soit l’équivalent de 8 mois de chiffre d’affaires) laisse envisager la poursuite de cette dynamique en 2025. Delta Holding réinvestit par ailleurs une partie de ses profits (100 MDH d’investissements en 2024) pour moderniser ses outils de production et se positionner sur de nouveaux marchés porteurs, comme la gestion des déchets ou les énergies renouvelables.

Au niveau social, Delta Holding endosse pleinement son rôle d’acteur citoyen et d’employeur important. Réparties sur plusieurs sites industriels à travers le Maroc (Casablanca, Kénitra, Agadir, etc.), ses filiales offrent des emplois stables à des milliers de salariés, ouvriers, techniciens et cadres. Le groupe investit dans la formation professionnelle pour doter ses employés des compétences pointues (soudure, électromécanique, chimie industrielle, etc.) et favoriser la promotion interne. La montée en qualification du personnel se traduit par de meilleurs salaires et une amélioration du niveau de vie des foyers concernés. Delta Holding insiste également sur la sécurité au travail dans ses usines, visant le zéro accident par des programmes de sensibilisation et la modernisation des équipements de protection. Par ailleurs, conscient de son empreinte dans certaines zones semi-rurales où il est implanté, le groupe mène des actions communautaires: rénovation d’écoles de quartier, don de citernes d’eau potable dans des douars, partenariat avec des associations locales pour soutenir les populations défavorisées. En soutenant ainsi le développement local et l’inclusion, Delta Holding consolide l’acceptabilité sociale de ses implantations industrielles.

En matière environnementale, Delta Holding s’efforce d’intégrer des pratiques durables dans ses opérations. Le groupe a notamment une branche dédiée à l’environnement et l’eau, à travers laquelle il propose des solutions pour la dépollution et la gestion de l’eau (stations de traitement, équipements d’économie d’eau, etc.). Sur le plan interne, ses usines sont progressivement mises aux normes ISO 14001 de management environnemental. Par exemple, les procédés de galvanisation ont été améliorés pour mieux traiter les effluents acides et recycler le zinc non déposé, réduisant ainsi la pollution. Dans ses carrières d’extraction de calcaire pour la chaux, Delta Holding pratique la remise en état des sites et le reboisement après exploitation, afin de restaurer les paysages et écosystèmes locaux. Le groupe valorise aussi les déchets: les scories métalliques et chutes d’acier de ses ateliers sont recyclées dans les aciéries, contribuant à l’économie circulaire. Sa filiale de chimie a diminué de plus de 50 % ses rejets liquides en investissant dans des stations internes de traitement. Delta Holding embrasse également la transition énergétique en équipant certains de ses sites de panneaux solaires pour l’autoconsommation électrique et en renouvelant sa flotte de camions avec des modèles moins polluants Euro 6. Enfin, le groupe publie désormais un reporting extra-financier soulignant ses efforts en matière de responsabilité sociétale (baisse de l’intensité carbone, gestion durable des ressources). Ces mesures traduisent la volonté de Delta Holding de conjuguer industrie et respect de l’environnement, alignée sur la stratégie du Maroc d’industrialisation propre et de développement durable.

6. JESA: un champion de l’ingénierie marocaine à la conquête du développement durable

JESA (Jacobs Engineering S.A.) est le numéro 1 de l’ingénierie et du conseil au Maroc et l’un des plus grands bureaux d’études en Afrique. Cofondée en 2010 par le Groupe OCP et l’américain Jacobs Engineering (aujourd’hui Worley), JESA a connu une croissance fulgurante. En moins de quinze ans, son chiffre d’affaires a dépassé la barre du milliard d’euros en 2024, en augmentation de +61 % par rapport à 2023. Ce niveau, équivalent à plus de 11 MMDH, reflète l’ampleur des projets supervisés par JESA au Maroc et à l’international. Fort de plus de 2 000 ingénieurs et techniciens, JESA apporte son expertise multidisciplinaire à des secteurs variés: mines et chimie (notamment pour OCP), BTP et immobilier, transports, énergie, eau et environnement. Véritable architecte du développement industriel, JESA assure la conception, la gestion de projet et l’assistance à maîtrise d’ouvrage de méga-projets structurants du Royaume.

Sur le plan économique, JESA joue un rôle souvent discret mais essentiel: c’est l’intelligence grise derrière de nombreuses réalisations physiques. Par exemple, l’entreprise a piloté l’ingénierie des complexes chimiques d’OCP à Jorf Lasfar et Safi, permettant de monter en valeur ajoutée en produisant localement de l’acide phosphorique et des engrais. JESA a également contribué à la conception de grandes infrastructures de transport (ports, voies ferrées), d’installations énergétiques (centrales, réseaux) et d’ouvrages d’art. En intervenant dès la phase d’étude et de planification, JESA garantit l’optimisation des coûts et des délais, évitant les surcoûts qui pénaliseraient les finances publiques ou privées. Le succès de JESA est aussi celui de l’exportation du savoir-faire marocain: la société a remporté des contrats d’ingénierie en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Inde, au Moyen-Orient, faisant rayonner l’expertise marocaine à l’étranger. Ces contrats internationaux génèrent des devises pour le Maroc et renforcent la crédibilité du pays dans le domaine des prestations intellectuelles de haut niveau. À l’échelle nationale, JESA conseille le gouvernement et les investisseurs sur des programmes stratégiques, depuis la planification des nouvelles villes vertes jusqu’à la modernisation des usines 4.0, influençant positivement la qualité et la durabilité des investissements réalisés. En somme, JESA contribue à structurer l’économie en amont, en assurant que les projets se concrétisent dans les meilleures conditions techniques et financières.

L’impact social de JESA se manifeste d’abord par la création d’une élite technique locale. L’entreprise, majoritairement marocaine dans ses effectifs, a recruté et formé des centaines d’ingénieurs sortis des écoles marocaines (École Mohammadia d’Ingénieurs, EMI ; Institut Polytechnique UM6P; etc.). Grâce à des plans de carrière attractifs, JESA a pu rapatrier au pays des compétences de la diaspora et retenir les jeunes diplômés talentueux, limitant la fuite des cerveaux. En interne, des programmes de mentoring et de formation continue (dont un partenariat avec l’École Hassania des Travaux Publics) permettent à ces ingénieurs de se perfectionner sur les technologies de pointe (BIM, modélisation 3D, ingénierie durable). Ceci a un effet d’entraînement sur tout l’écosystème: de nombreux anciens de JESA créent ou renforcent ensuite des cabinets d’ingénierie locaux, diffusant les bonnes pratiques acquises. Par ailleurs, JESA promeut la diversité et l’inclusion dans un secteur historiquement très masculin: l’entreprise compte une proportion croissante de femmes ingénieures et cadres dans ses rangs, et veille à les accompagner vers des postes à responsabilité. Sur le terrain social, JESA et la Fondation OCP soutiennent des initiatives éducatives (équipement d’écoles en matériel scientifique, organisation de concours d’innovation pour les étudiants) afin d’encourager les vocations STEM chez les jeunes Marocains. En tant qu’entreprise socialement responsable, JESA adopte des standards stricts de conformité, d’éthique des affaires et de sécurité, protégeant à la fois ses employés, ses clients et les communautés impactées par les projets qu’elle supervise.

Concernant l’environnement, JESA est à l’avant-garde de l’ingénierie durable. Consciente que la phase de conception est cruciale pour réduire l’empreinte environnementale d’un projet, la société intègre systématiquement des études d’impact et des solutions écologiques dans ses recommandations. Par exemple, pour les sites miniers d’OCP, JESA a préconisé et aidé à déployer des systèmes de recyclage de l’eau et de valorisation des phosphogipses (déchets de phosphates) pour minimiser les rejets. Dans le bâtiment, JESA conçoit des édifices respectant les normes internationales HQE/LEED d’efficacité énergétique et d’isolation thermique, contribuant à baisser la consommation d’énergie des futurs occupants. Sur les projets d’infrastructures (routes, ports), JESA privilégie des tracés qui évitent les zones écologiquement sensibles, recommande des mesures compensatoires (reforestation si nécessaire, sauvegarde de la faune/flore locale) et intègre des techniques comme les bassins de rétention pour gérer les eaux pluviales. L’entreprise a par ailleurs développé une expertise dans les énergies renouvelables: ses équipes ont participé à la planification de parcs éoliens et solaires (notamment dans le cadre du projet marocain de 850 MW éoliens intégrés), en optimisant l’implantation des éoliennes pour maximiser le rendement tout en respectant le patrimoine paysager. JESA aide également les villes marocaines à se doter de plans d’urbanisme durables, intégrant mobilité douce, espaces verts et résilience climatique (drainage des eaux, normes parasismiques). Enfin, en interne, JESA a réduit son empreinte carbone en adoptant un fonctionnement numérique (réduction du papier grâce au BIM, vidéoconférences pour limiter les voyages d’affaires) et en sensibilisant ses collaborateurs aux écogestes. De cette manière, JESA se positionne non seulement comme un moteur de développement, mais aussi comme un gardien de l’environnement pour les projets qu’elle orchestre, garantissant un héritage durable pour les générations futures.

7. GTR: Les Grands Travaux Routiers, bâtisseur des routes et voies ferrées du Royaume

GTR (Les Grands Travaux Routiers) est une entreprise historique du secteur des travaux publics au Maroc, fondée en 1962 et aujourd’hui filiale du groupe français Colas. Spécialisée à l’origine dans la construction de routes et autoroutes, GTR reste la référence incontournable en la matière dans le Royaume. En 2020, GTR employait environ 1 370 personnes pour un chiffre d’affaires de 1,53 milliard de DH, et ce volume d’activité n’a fait que croître depuis grâce à l’obtention de chantiers toujours plus ambitieux. Symbole de son savoir-faire, GTR a récemment remporté en 2024 un contrat de 2,15 MMDH pour réaliser un lot majeur des travaux de génie civil de la future Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech. L’entreprise marocaine a su proposer une offre plus compétitive que de grands concurrents chinois sur ce projet stratégique, démontrant l’excellence et la compétitivité du BTP national. GTR élargit ainsi son champ d’action au-delà des routes pour contribuer également au développement ferroviaire du pays.

La contribution économique de GTR est indéniable dans le maillage et la modernisation des infrastructures marocaines. Le Maroc est aujourd’hui reconnu pour la qualité de ses routes, classé 1ᵉʳ en Afrique du Nord et 3ᵉ en Afrique selon le Forum Économique Mondial, un succès auquel GTR a largement pris part. Depuis des décennies, l’entreprise a construit des milliers de kilomètres de routes et autoroutes: on lui doit notamment l’autoroute de contournement de Casablanca, l’autoroute Tanger-Asilah, des portions de l’axe Rabat-Fès, ou encore de nombreuses routes nationales et rurales. En désenclavant des régions entières, ces infrastructures routières stimulent les économies locales (facilitation du transport des marchandises agricoles et manufacturées) et attirent les investissements (zones industrielles le long des autoroutes, développement du tourisme dans des zones naguère reculées). GTR a aussi érigé des ouvrages d’art complexes – ponts, viaducs, tranchées couvertes – qui améliorent la sécurité et la fluidité du trafic. L’activité de GTR a un effet multiplicateur sur l’emploi: outre son personnel direct, chaque chantier mobilise de nombreux sous-traitants en terrassement, bitumage, location d’engins, etc., créant des emplois indirects dans tout le secteur du BTP. L’entreprise investit également dans du matériel lourd (usines d’enrobés, bulldozers, finisheurs…) de dernière génération, souvent importé, ce qui reflète la confiance des actionnaires dans les perspectives de travaux publics au Maroc. Avec l’essor de projets comme les LGV, les nouvelles autoroutes (Agadir-Dakhla par exemple) et les routes rurales (programme des « routes provinciales »), GTR dispose d’un carnet de commandes bien rempli pour les années à venir, ce qui apportera une contribution soutenue à la croissance du PIB.

Sur le plan social, les réalisations de GTR ont un impact direct sur la vie quotidienne des Marocains. L’ouverture d’une route ou d’une autoroute réduit les temps de trajet entre les villes, désenclave des zones rurales isolées et facilite l’accès des citoyens aux services essentiels (hôpitaux, écoles, marchés régionaux). Par exemple, la construction par GTR de l’autoroute de contournement de Casablanca a amélioré la mobilité urbaine et diminué la pollution dans le centre-ville engorgé. Dans le monde rural, GTR a participé au programme d’accès aux douars par des routes carrossables, permettant à des villages d’être reliés en toutes saisons et aux transports scolaires et ambulances d’y circuler. Ces avancées réduisent l’isolement social et économique de millions de Marocains. En tant qu’employeur, GTR valorise le développement humain: l’entreprise recrute localement sur ses chantiers (favorisant l’emploi des riverains), offre des formations sur le tas (par exemple, au métier de conducteur d’engins ou de chef d’équipe), et promeut ses meilleurs ouvriers à des postes de contremaître. Cette politique interne a permis l’ascension sociale de nombreux employés sans diplôme qui, grâce à l’expérience acquise chez GTR, ont pu améliorer leurs revenus et leur statut. De plus, GTR s’implique dans la sécurité routière en organisant, avec le ministère de l’Équipement, des campagnes de sensibilisation sur les chantiers et auprès des usagers pour prévenir les accidents de la route – enjeu majeur au Maroc. En intégrant ainsi la dimension sociale à son activité, GTR contribue non seulement à construire des routes, mais aussi à tisser du lien social et à améliorer la sécurité et le bien-être des populations.

En matière environnementale, les travaux routiers ne sont pas sans impacts – perturbation des sols, émissions liées aux engins, etc. – mais GTR s’emploie à minimiser son empreinte écologique. L’entreprise est certifiée Qualité – Sécurité – Environnement (QSE) depuis de longues années, ce qui l’engage à respecter des normes strictes sur ses chantiers. Ainsi, GTR adopte les meilleures pratiques du groupe Colas en termes de protection de l’environnement: utilisation d’enrobés tièdes (bitume nécessitant moins de chauffage donc moins d’énergie), recyclage des matériaux de démolition (le vieux revêtement routier est fraisé et incorporé dans de nouvelles couches d’enrobé), et retraitement des sols sur place pour éviter d’importer des remblais externes. Sur le chantier LGV Kénitra-Marrakech récemment attribué, GTR devra appliquer des mesures environnementales exigeantes (conservation des oueds et oueds secs, relogement d’éventuelles espèces protégées, contrôle de l’érosion) conformes au cahier des charges ONCF. Par ailleurs, GTR a mis en place un plan de gestion des déchets sur ses bases travaux: huiles usagées des engins récupérées par des sociétés agréées, tri des déchets métalliques et en béton pour recyclage, et remise en état des carrières temporaires utilisées pour extraire les granulats. L’entreprise veille également à limiter les nuisances pour les riverains pendant les travaux en installant des écrans anti-poussière, en arrosant régulièrement les pistes pour éviter les envols de particules, et en planifiant les opérations bruyantes à des horaires acceptables. Enfin, GTR forme ses conducteurs à l’écoconduite des machines (ralenti limité, extinction des moteurs en cas d’arrêt prolongé) et entretient efficacement son parc matériel, ce qui réduit la consommation de carburant et les émissions polluantes. Toutes ces mesures font de GTR un acteur des travaux publics responsable, soucieux d’intégrer les dimensions environnementales à la construction d’infrastructures durables qui soutiendront le Maroc sur le long terme.

8. Lydec: 27 ans au service de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement du Grand Casablanca

Lydec (Lyonnaise des Eaux de Casablanca) est l’entreprise délégataire qui gère, depuis 1997, les services publics d’électricité, d’eau potable, d’assainissement des eaux usées et d’éclairage public pour la métropole de Casablanca et sa région. Avec plus de 4 millions d’habitants concernés, Lydec opère sur l’un des plus grands périmètres urbains d’Afrique. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à plusieurs milliards de dirhams (les ventes d’électricité représentant environ 73 % du total et l’eau 21 %), reflétant la volumétrie importante des services fournis. En 2022, Lydec a distribué quelque 158 millions de m³ d’eau potable et géré un réseau électrique de plus de 9 500 km en milieu urbain. L’année 2024 a marqué un tournant pour la société avec la décision des autorités de regionaliser la gestion des services: la Société Régionale Multiservices (SRM) Casablanca-Settat a racheté la totalité du capital de Lydec à son actionnaire Veolia, en vue d’une reprise en régie en 2025–2027. Cette transition se fait dans la concertation afin d’assurer la continuité de service au bénéfice de la population locale, rendant hommage à la contribution de Lydec au développement de services essentiels pendant près de 27 ans.

Le bilan économique de Lydec dans le Grand Casablanca est largement positif. En modernisant et étendant les infrastructures d’eau et d’électricité, l’entreprise a accompagné – et souvent anticipé – la croissance urbaine fulgurante de la capitale économique. Sous sa gestion, la capacité de production et de distribution d’eau a été renforcée par de nouveaux réservoirs (36 châteaux d’eau en service) et conduites d’adduction ; le taux de raccordement des ménages urbains à l’eau potable avoisine aujourd’hui les 100 %. Côté électricité, Lydec a fiabilisé l’alimentation de Casablanca en investissant dans des postes sources, des lignes moyenne tension et un maillage intelligent du réseau. Ces améliorations ont réduit les pannes et microcoupures, sécurisant l’alimentation des zones industrielles de Aïn Sebaâ, Mohammédia ou Nouaceur qui sont le cœur battant de l’économie marocaine. De plus, Lydec a permis la régularisation de l’accès aux services dans les quartiers précaires à travers les programmes INDH: des milliers de foyers dans les bidonvilles ont été raccordés légalement à l’eau et à l’électricité via des projets comme « Inzili », améliorant la dignité et la sécurité des habitants (fin des branchements sauvages dangereux). Sur le plan financier, la présence d’un opérateur privé performant a permis de limiter les pertes et d’améliorer le rendement des réseaux. Le rendement technique de distribution d’eau a ainsi augmenté grâce à la chasse aux fuites, générant des économies d’eau précieuses. En 2022, Lydec a évité le gaspillage de 10 millions de m³ d’eau (l’équivalent de la consommation annuelle d’une petite ville) en optimisant la pression, en sectorisant le réseau et en réparant plus de 19 000 fuites. Ces gains se traduisent par une meilleure rentabilité du service et par la disponibilité de volumes d’eau supplémentaires en période de stress hydrique.

Du point de vue social, l’impact de Lydec est directement perceptible dans l’amélioration du bien-être des Casablancais. L’accès généralisé à l’eau potable de qualité a éliminé de nombreuses maladies hydriques et soulagé surtout les femmes et les enfants qui devaient autrefois parcourir de longues distances pour en obtenir. De même, la quasi-totalité des ménages de la ville sont désormais connectés au réseau électrique, ce qui a transformé la vie sociale (éclairage des rues, accès à l’information, électroménager facilitant les tâches domestiques). Lydec a aussi joué un rôle majeur dans la dépollution urbaine. En 2015, elle a mis en service l’usine de prétraitement des eaux usées d’El Hank sur la côte casablancaise, couplée à un tunnel d’évacuation en mer. Désormais, près de 100 % des eaux usées de la métropole sont interceptées et prétraitées avant rejet, alors qu’auparavant des volumes considérables d’effluents étaient déversés bruts dans l’océan, polluant plages et écosystèmes. Grâce à cette infrastructure, les plages de Casablanca sont redevenues baignables et la qualité de vie des habitants s’est améliorée (réduction des odeurs nauséabondes, protection de la pêche côtière). Lydec a construit ou réhabilité plus de 140 stations de pompage et d’épuration à travers le Grand Casablanca, protégeant ainsi la santé publique et l’environnement. En interne, l’entreprise a développé un fort ancrage local: 3 076 salariés travaillent chez Lydec, dont la grande majorité sont originaires de la région, créant une classe moyenne technique stable. Lydec a mis en place un dispositif complet de formation et d’évolution de carrière pour son personnel (école des métiers de l’eau et de l’électricité) et promeut la diversité (on compte de nombreuses femmes dans les postes de management). Son engagement RSE s’illustre aussi par des actions solidaires: dons de pompes à eau dans les douars voisins, électrification de centres communautaires, soutien logistique en cas d’inondations ou de crises (Lydec intervient avec ses camions hydrocureurs lors des fortes pluies pour aider la ville). L’entreprise est ainsi perçue non seulement comme un prestataire de services, mais aussi comme un partenaire du développement social local.

Sur le plan environnemental, Lydec a intégré les principes de gestion durable des ressources dans sa feuille de route 2030. D’une part, comme mentionné, la lutte contre les fuites d’eau et le rendement de réseau est un axe prioritaire: en 2022, Lydec a investi dans des technologies avancées (sectorisation 100 % du réseau, capteurs acoustiques, dispositif Smart Ball) pour surveiller en temps réel 7 000 km de canalisations et détecter les fuites invisibles. Grâce à ces mesures, 84 millions de DH de pertes d’eau ont été évitées par rapport à la situation de 1997, et l’efficience du service a augmenté. D’autre part, Lydec réalise d’importants investissements verts pour adapter les infrastructures aux changements climatiques: construction de bassins de rétention pour prévenir les inondations en cas de pluies diluviennes, renforcement du traitement des eaux pluviales polluées avant rejet, renouvellement des conduites d’eau en faveur de matériaux plus résistants. La société s’engage à sécuriser l’alimentation future en eau de Casablanca: elle participe aux études pour connecter la ville à de nouvelles sources (transfert du bassin Sebou vers Bouregreg, projets de dessalement). En interne, Lydec a réduit sa propre consommation d’eau et d’électricité (programme d’économie dans ses bureaux et stations), et converti une partie de sa flotte de véhicules de service vers de l’hybride/électrique pour diminuer les émissions de CO₂. Par ailleurs, l’entreprise valorise les sous-produits de l’assainissement: par exemple, les boues des stations d’épuration sont transformées en compost pour l’agriculture ou en combustibles de substitution pour des cimenteries, s’inscrivant dans l’économie circulaire. Finalement, Lydec sensibilise les citoyens à la protection de l’environnement, via des campagnes sur les écogestes (« Consommer l’eau sans la gaspiller », tri des déchets pour ne pas obstruer les égouts, etc.) et des actions éducatives en milieu scolaire. L’ensemble de ces efforts font de Lydec un acteur pivot de la durabilité urbaine à Casablanca: un service public performant, allié à la protection de la ressource et du milieu naturel, au bénéfice des générations actuelles et futures.

9. Maroc Telecom (IAM): la connectivité au service du développement socio-économique

Maroc Telecom – également connue sous le sigle IAM (Itissalat Al Maghrib) – est l’opérateur historique des télécommunications au Maroc et l’une des plus grandes entreprises du pays. En 2024, le Groupe Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 36,7 MMDH, en légère progression de +1,2 % par rapport à 2023 (à taux de change constant). Sur ce total, les activités au Maroc même ont généré 19,14 MMDH de revenus, témoignant de l’importance du marché domestique dans le business de l’opérateur malgré la concurrence. Avec près de 80 millions de clients dans une dizaine de pays africains, Maroc Telecom est devenu un groupe panafricain, mais il conserve au Maroc un rôle prédominant dans les télécoms: environ 20 millions d’abonnés mobile (soit près de 40 % de part de marché), plus de 1,6 million d’abonnés Internet fixe haut débit, et une couverture réseau qui atteint les zones les plus enclavées. En 2024, Maroc Telecom a maintenu un rythme élevé d’investissements (CAPEX) orientés vers le déploiement de la fibre optique, la modernisation du réseau mobile (préparation à la 5G) et l’extension des infrastructures numériques, conformément à ses objectifs stratégiques.

La contribution économique de Maroc Telecom est double. D’une part, l’entreprise a construit en deux décennies une infrastructure de télécommunications de classe mondiale au Maroc, laquelle est un socle pour la croissance de nombreux autres secteurs. Un bon réseau télécom facilite en effet le développement des services financiers (banques mobiles), de l’e-commerce, de l’offshoring (centres d’appels, services informatiques), du tourisme (réservations en ligne) ou encore de l’éducation (e-learning, visioconférences). En connectant également les zones rurales (via le Programme d’Accès Télécom Universel, IAM a installé des milliers d’antennes dans les campagnes), Maroc Telecom a permis l’essor de l’agritech et l’inclusion numérique des agriculteurs et petits commerces en dehors des villes. D’autre part, Maroc Telecom en lui-même est un gros pourvoyeur de revenus pour l’État – via les taxes, licences et dividendes (l’État marocain détient 22 % du capital). Le secteur télécom contribue à environ 3 % du PIB du Maroc et Maroc Telecom en représente la plus grande part. Ses résultats financiers robustes se traduisent par des dividendes importants reversés aux actionnaires marocains (État et CDG notamment), qui peuvent ainsi financer d’autres projets publics. Par ailleurs, Maroc Telecom exerce un effet d’entraînement sur un large écosystème: il fait travailler des milliers de fournisseurs (installateurs, équipementiers, start-ups de services à valeur ajoutée) et stimule l’innovation (en hébergeant par exemple des incubateurs de jeunes pousses Tech dans ses locaux à Rabat).

Au niveau social, l’impact de Maroc Telecom sur la société marocaine a été considérable, en transformant les modes de vie et en démocratisant l’accès à l’information. L’entreprise a connecté des millions de Marocains entre eux et avec le monde: aujourd’hui, même dans les villages reculés de l’Atlas ou du désert, on peut passer un appel ou accéder à Internet mobile. Cela a brisé l’isolement de nombreuses communautés, qui peuvent désormais profiter des services gouvernementaux en ligne, du télé-médecine ou rester en contact avec leurs proches émigrés via les applications. Maroc Telecom a également contribué à la diffusion du savoir et de la culture en soutenant l’essor de la télévision numérique (IPTV) et en proposant des forfaits Internet abordables pour les étudiants et établissements scolaires. Sa Fondation Maroc Telecom a, quant à elle, équipé des centaines d’écoles rurales de salles multimédia connectées, afin de familiariser les élèves aux outils informatiques et de réduire la fracture numérique entre villes et campagnes. Maroc Telecom est en outre très actif dans le sponsoring d’événements culturels et sportifs qui animent la vie sociale du pays (festivals de musique, championnats sportifs, expositions), renforçant la cohésion sociale et le rayonnement culturel du Maroc. Sur le plan des conditions de travail, Maroc Telecom demeure l’un des plus gros employeurs privés avec plus de 10 000 salariés directs au Maroc. L’entreprise offre des emplois qualifiés et stables, avec des politiques de formation continue et de mobilité interne – de nombreux techniciens montés en compétence sont devenus ingénieurs grâce aux cursus internes. Elle promeut également l’égalité des chances: les femmes représentent une part significative de l’effectif, y compris dans des fonctions techniques. Maroc Telecom veille au dialogue social (il y a un syndicat maison actif) et a maintenu une politique de rémunération attractive, permettant l’émergence d’une classe moyenne de cadres et techniciens des télécoms.

Sur le volet environnemental, Maroc Telecom a intégré les préoccupations de développement durable dans sa stratégie opérationnelle. Le secteur des TIC n’est pas le plus polluant, mais IAM cherche tout de même à réduire son empreinte carbone. L’opérateur a initié un programme de solarisation de ses stations de base rurales: dans les régions ensoleillées et isolées, les relais télécom sont progressivement alimentés par des panneaux solaires photovoltaïques plutôt que par des générateurs diesel, ce qui diminue les émissions de CO₂ et la consommation de carburant. Sur le réseau fixe urbain, Maroc Telecom investit dans la fibre optique, qui consomme moins d’électricité que les anciens câbles en cuivre (et évite l’effet “déchet” du cuivre volé ou volé). L’entreprise optimise le refroidissement de ses centres de données et équipements techniques grâce à des systèmes de climatisation performants et à la virtualisation (regroupement de serveurs pour en utiliser moins). Elle participe aussi à des initiatives de recyclage des déchets électroniques: en partenariat avec des associations, IAM récupère les terminaux obsolètes (modems, décodeurs, téléphones mobiles usagés) de ses clients pour les envoyer dans des filières de recyclage agréées, évitant ainsi la pollution aux métaux lourds. Maroc Telecom s’efforce de sensibiliser ses abonnés à adopter des comportements écoresponsables, par exemple via l’envoi de factures électroniques (dématérialisation qui a largement remplacé le papier), ou en promouvant la recharge téléphonique par moyens digitaux plutôt que les cartes en plastique à gratter. En interne, les bureaux de Maroc Telecom adoptent une démarche verte: tri sélectif des déchets, économies d’énergie (extinction automatique des lumières la nuit, ampoules basse consommation) et réduction des déplacements professionnels en favorisant les réunions en visioconférence entre régions. Enfin, l’opérateur soutient des projets de reboisement et de préservation de la biodiversité, souvent en partenariat avec le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts, comme contribution volontaire à la compensation de son empreinte environnementale. À travers toutes ces actions, Maroc Telecom prouve qu’une entreprise de haute technologie peut être aussi un acteur engagé pour l’environnement et le climat, accompagnant le Maroc dans ses engagements en la matière.

10. Ciments du Maroc: un cimentier leader qui construit et verdit le pays

Ciments du Maroc est le deuxième producteur de ciment du pays et un acteur industriel historique (filiale du groupe HeidelbergCement). Fort de trois cimenteries intégrées (Aït Baha, Safi, Marrakech), de plusieurs centres à broyage (dont un nouveau à Nador) et de centrales à béton, Ciments du Maroc fournit l’essentiel des matériaux de base utilisés dans la construction des logements et des infrastructures marocaines. En 2024, son chiffre d’affaires opérationnel a atteint 4,364 MMDH, en légère hausse de +1,4 % malgré un marché du ciment assez stable. Le groupe a su préserver ses marges et a dégagé un résultat net consolidé de 935 MDH en 2024. Cette performance est notable dans un contexte de ralentissement de l’immobilier, et s’explique par la capacité de Ciments du Maroc à innover (nouvelles lignes de produits) et à optimiser ses coûts. L’entreprise détient environ 28 % de part de marché nationale du ciment, principalement sur le Centre et le Sud, et dessert même la Mauritanie voisine.

La contribution économique de Ciments du Maroc se traduit d’abord par son rôle d’infrastructure invisible de tous les chantiers. Du plus modeste logement social à la tour la plus ambitieuse, du kilomètre d’autoroute au pont géant, le ciment est partout. En produisant localement plus de 5 millions de tonnes de ciment par an, Ciments du Maroc assure la disponibilité de ce matériau stratégique à un coût compétitif, fiabilisant ainsi la filière construction. Le groupe investit régulièrement pour augmenter ses capacités ou moderniser ses usines – comme l’ouverture en 2022 du centre de broyage de Laâyoune pour accompagner le boom de construction au Sahara, ou la rénovation du four de l’usine de Safi pour en faire l’un des plus performants énergétiquement d’Afrique. Ces dépenses d’investissement irriguent l’économie (gros œuvre confié à des entreprises locales, achat de technologies de pointe, etc.). En matière d’emplois, Ciments du Maroc fait travailler plus de 800 collaborateurs directs hautement qualifiés (ingénieurs chimistes, mécaniciens, responsables qualité…) et de nombreux sous-traitants (maintenance industrielle, transport du ciment, exploitation des carrières). Surtout, le ciment qu’elle vend permet la création de milliers d’emplois indirects sur les chantiers BTP alimentés par sa production. On peut dire que Ciments du Maroc construit le pays par procuration: sans ciment, pas de logements pour la population, pas de tunnels, pas de ports. À l’export, l’entreprise valorise les surcapacités locales en expédiant du clinker et du ciment vers des marchés étrangers (Afrique subsaharienne notamment), rapportant des devises au Maroc et améliorant la balance commerciale. Enfin, Ciments du Maroc verse régulièrement des dividendes à ses actionnaires marocains (notamment la SNI jusqu’en 2014), contribuant ainsi à la richesse nationale.

Au niveau social, Ciments du Maroc assume une responsabilité vis-à-vis des communautés riveraines de ses installations. Le groupe a été pionnier dans le développement des infrastructures locales autour de ses sites: par exemple, près de l’usine d’Aït Baha (Agadir), il a financé la construction de routes rurales et l’électrification de douars, facilitant la vie des habitants de cette zone montagneuse. Des programmes d’action sociale sont menés en partenariat avec les autorités locales: campagnes médicales gratuites pour les villages avoisinants, rénovation d’écoles primaires et dotation en fournitures, approvisionnement en eau potable de certains douars durant les sécheresses, etc. Sur le plan interne, Ciments du Maroc place la sécurité et la santé de ses employés en priorité absolue: les usines sont certifiées OHSAS 18001 (sécurité au travail) et affichent des records en nombre de jours sans accident. Des EPI (équipements de protection individuelle) de qualité sont fournis et le personnel est formé régulièrement aux procédures de sécurité (notamment pour la manipulation des explosifs en carrière ou la cohabitation avec des engins lourds). L’entreprise encourage aussi le développement personnel de ses salariés via des programmes de formation continue, et beaucoup d’employés ont fait toute leur carrière dans l’entreprise en gravissant les échelons. Par ailleurs, Ciments du Maroc est attentive au dialogue social: les syndicats y sont actifs et d’excellentes relations ont généralement permis d’éviter les conflits sociaux (pas de grèves majeures recensées depuis plus de 10 ans). Le cimentier a aussi un impact social à travers ses produits innovants: en lançant par exemple des ciments “bâtir” adaptés aux petits chantiers ou des sacs de ciment de plus petite contenance, il facilite l’auto-construction par les ménages modestes et donc l’accession à la propriété. Ciments du Maroc s’implique enfin dans des initiatives sectorielles au profit de la société, comme le programme “Chantiers Écoles” de la Fédération des matériaux de construction, qui forme des jeunes aux métiers de maçon et coffreur, améliorant leur employabilité.

En matière environnementale, Ciments du Maroc a engagé depuis plus d’une décennie une démarche exemplaire de réduction de son empreinte carbone et de respect des écosystèmes. Consciente que l’industrie cimentière est émettrice de CO₂, l’entreprise a mis l’accent sur l’utilisation de combustibles alternatifs à la place du coke de pétrole dans ses fours. Elle co-incinère ainsi des déchets valorisables (huiles usées, pneus hors d’usage, biomasse agricole) pour fournir de l’énergie, ce qui réduit la consommation d’énergies fossiles et évite la mise en décharge de ces déchets. Ses usines comptent parmi les plus performantes énergétiquement, avec par exemple la récupération de chaleur fatale pour préchauffer les matières premières. Ciments du Maroc a également développé des ciments à faible teneur en carbone en incorporant des ajouts (laitiers sidérurgiques, cendres volantes) qui réduisent la proportion de clinker, donc les émissions liées. Parallèlement, l’entreprise investit dans le solaire: deux parcs photovoltaïques, à Aït Baha et Safi, d’une capacité totale de plusieurs mégawatts, seront opérationnels en 2023–2024 pour alimenter en électricité verte une partie du processus de production. Ces installations solaires permettront de diminuer la dépendance au réseau et d’éviter des milliers de tonnes de CO₂ par an. Les résultats sont là: en 2024, malgré une légère hausse d’activité, Ciments du Maroc a continué de réduire ses émissions spécifiques de CO₂ grâce à ces initiatives. Sur le volet gestion de l’eau, le cimentier optimise le recyclage dans ses circuits de refroidissement et arrosage des pistes des carrières ; il a réduit sa consommation d’eau fraîche de plus de 10 % en cinq ans. Les carrières, justement, font l’objet d’un réaménagement écologique après exploitation: l’entreprise remet en état les terrains, crée des pentes douces, plante des espèces locales, et certaines anciennes carrières sont même reconverties en zones humides artificielles ou en parcs pour la communauté. Ciments du Maroc surveille par ailleurs étroitement la qualité de l’air autour de ses usines: filtres à manche et électrofiltres ont été installés pour capturer la quasi-totalité des poussières, maintenant les émissions en deçà des normes européennes. Pour la biodiversité, l’entreprise collabore avec des ONG afin de protéger certaines espèces endémiques présentes près de ses sites, comme l’arganier dans le Souss. Enfin, Ciments du Maroc publie un rapport RSE annuel détaillant ses indicateurs environnementaux et ses progrès, dans un souci de transparence. L’entreprise se positionne ainsi en fer de lance d’une industrie cimentière durable, alignée sur les objectifs du Maroc en matière de climat (réduction de 45,5 % des émissions industrielles d’ici 2030). En conciliant exigence de production et responsabilité environnementale, Ciments du Maroc montre la voie vers un développement à la fois solide et vert.


En conclusion, ces dix entreprises – piliers de l’infrastructure, de l’immobilier et de l’industrie au Maroc – forment l’ossature du développement du Royaume. Chacune, dans son domaine, a su atteindre une taille critique (plusieurs milliards de dirhams de chiffre d’affaires) tout en ayant un impact tangible sur la vie des Marocains: de l’engrais qui nourrit les cultures aux routes qui relient les citoyens, de l’électricité qui éclaire les foyers au ciment qui abrite les familles, leurs contributions sont omniprésentes. Leur engagement ne se limite plus à la seule performance économique ; elles intègrent désormais pleinement les dimensions sociales (création d’emplois, insertion locale, services aux communautés) et environnementales (efficacité énergétique, préservation des ressources, initiatives vertes) dans leurs stratégies de croissance. Ces fleurons marocains démontrent qu’il est possible de concilier expansion industrielle et développement durable, innovation et responsabilité, au service d’une vision de progrès partagée. En accompagnant les ambitions du Maroc – qu’il s’agisse de doubler la capacité portuaire, d’atteindre 52 % d’énergies renouvelables ou de construire un million de logements – ces entreprises continueront d’être des acteurs incontournables de la marche du pays vers un avenir prospère, inclusif et respectueux de l’environnement.

Références